Message accueil

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire », a dit un sage.


mardi 4 février 2014

La crise à l’Uprona, au-delà des explications simplistes

Le clin d'œil que Francis Ngaruko, qui s’est exprimé hier par une déclaration présentée comme une réplique des partisans du clan Niyoyankana, l’homme sur qui la colère des pro-Busokoza se déchîne, dans la crise qui déchire l’espace politico-politicien  burundais nous amène une des explications majeures qui manquaient dans le discours actuel.

Ngaruko parle d’un conflit intergénérationnel. Ce conflit, dit-il, se noue entre les membres de la vieille garde uproniste, qui ont gouverné notre pays durant les années noires avec leur milice (JRR pour ne pas la nommer) et ceux de la jeune force montante, qui veut et peut dialoguer avec tout le monde. Avec des mains propres.
Cette explication amène du nouveau sur l'échiquier. En effet, si la stratégie de "nyakurisation", un phénomène connu consistant à diviser les états-majors de nos familles politiques, ne suffit plus pour expliquer ce qui se passe, il faut encore faire attention aux retombées négatives de la mauvaise gouvernance interne des partis.
On en connait qui fonctionnent comme des chasses gardées de leurs présidents, notamment les inamovibles Présidents fondateurs ou les Chefs parachutés là où ils sont non point par mérite personnel, mais par clientélisme comme on l'a vu dans les listes électorales de 2010.  

Je ne connais pas tout dans les secousses qui divisent la plus vieille formation politique burundaise. Mais je me positionne : ce que dit ce porte parole « niyoyankaniste » a tout son sens. Le Burundi souffre aujourd'hui, avant tout, à cause des alliances contre nature qui nous empêchent de retrouver un Burundi qui était réputé pour ses notables droits dans leurs bottes.
Hejuru ya Sebarundi hari Sentare, rappelez vous de cela. Je suggère aux intéressés de développer cette thèse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire